
La crise est là, les gens sont moroses. On nous balance toujours le même vrai constat aux infos, les patrons sont pris en otage par des salariés futurs chômeurs au bout du rouleau, les restos du cœur vont enregistrer 15% de bénéficiaires en plus, les couloirs du métro sont envahis par les SDF.
La crise c'est tellement bien installée que les dates de reprise prévues sont au minimum en milieu d'année prochaine.
Martine Aubry et son PS bancal se sont pris une bonne retournée aux élections européennes et la face défaite de la meilleure ennemie de Ségolène est en couverture de tous les journaux.
Cerise sur le gâteau, nos rêves de destinations lointaines viennent d'être balayés par une dure réalité : même les avions les mieux entretenus peuvent tomber en entraînant un nombre forcément conséquent de passagers.
Et le décompte s'égraine tous les jours sur vos news internet.
Difficile alors de ne pas tomber dans la sinistrose imposée par l'ambiance du moment. Comment ne pas pleurer sur son assiette tous les soirs et regarder en boucle le film Titanic avec sa boite de Kleenex bien calé entre les genoux ?
Eh bien, plusieurs solutions simples et pas chères sont à votre disposition dans ses cas là.
Il y a par exemple ce merveilleux pot de Nutella (ou de glace Haagen Dazs Macadam miam) qui vous tend les bras.
Un énième visionnage du film Troie et son cortège de bombes masculines en jupettes en cuir.
Une journée à Eurodisney avec les oreilles en plastiques sur la tête et un douzième tour dans le monde magique des poupées philosophes et leur message de paix en 12 langues : "notre monde est tout petit".
Une soirée où tout le monde s'arrache deux micros reliés à une console pour chanter (faux) "Eve lève toi", chanson trop aiguë pour les garçons mais aussi pour la plupart des filles, et surtout des voisins complètements sourds (ou mélomanes).
Il y a tous les petits moments de bonheur que vous procurent une journée, comme ce mail que vous avez envoyé en direct du poste de votre voisin de gauche directement à son directeur commercial et qui exprime à la manière de Michael Youn combien celui-ci apprécie son postérieur.
Le bonheur ne tient effectivement qu'à un fil, comme par exemple crier un tonitruant "LA FERME" à votre pèse personne ultra sophistiqué qui tous les matins vous annonce haut et fort votre poids au gramme près et son évolution depuis les dernières 24H00.
Il y a ce concert vendredi soir, où vous avez la certitude de hurler "Cause i'm TNT" au beau milieu de hardos chevelus.
Il y a la certitude que le 20 novembre vous serez au moins 4 ou 5 à glousser comme des dindes devant un Gaumont parisien en attendant que le film "TWILLIGHT New Moon" commence.
Chacun peut donc trouver sa petite méthode dans son coin pour surmonter la crise. Et pour les chanceux qui s'apprêtent à prendre l'avion bientôt pour atteindre une destination de rêve. Dites vous durant le long trajet que toutes les fois où Roro votre pote de virée vous a ramené du Tagazou discothèque dans un état plus que second, vous avez risqué plus, tellement plus... et pourtant vous avez chanté "This is the rythm of the night" à tue tête tout le trajet sans avoir peur...
Comme on dit à la légion "La douleur, c'est dans la tête" !